Quel est donc le secret de ces gens qui savent proposer des solutions hors du commun? Et celui de ces entreprises qui sortent du lot parce qu’elles ont toujours une longueur d’avance sur les autres? Comment arrivent-ils à réaliser l’impossible? En unissant leurs forces et leur créativité à celles de personnes qui y croient autant qu’eux et qui partagent la même vision, la même mission, les mêmes valeurs… le même rêve, quoi!
- La naissance d’une innovation sociale, vue de l’intérieur
- Une structure de gestion propice à l’innovation
- Miser sur l’intelligence collective
- La passion et le sens comme moteurs de changement
- L’alignement : se réunir autour de l’essentiel
- Travailler pour le bien commun
- En deux mots, gardez en tête que…
- À la recherche de moyens éprouvés pour mettre l’intelligence collective à service de votre performance d’entreprise?
Vision. Mission. Valeurs. On y revient toujours. Parce que c’est la base! Et pourtant, on sous-estime parfois leur pouvoir. Y adhérer, les partager, les vivre entièrement, c’est l’une des conditions gagnantes que se donnent les organisations les plus innovantes. Quand les membres d’une équipe sont animés par la même passion, le même rêve, les mêmes buts, la mobilisation devient naturelle. Dès lors, tout devient possible. Quels que soient les défis.
La naissance d’une innovation sociale, vue de l’intérieur
La première expérience qui m’a permis de voir à l’œuvre la force que représente le partage d’une vision claire et de valeurs communes remonte à la fin des années 1970, alors que des garderies commencent à voir le jour.
Lorsqu’on m’offre un emploi dans une garderie, j’attends mon premier enfant. J’y découvre la qualité des services offerts : bain matinal et gymnastique pour les tout-petits, projet éducatif, équipement conçu et adapté pour les sorties au parc. Cette garderie fait des merveilles avec les enfants. Comme d’autres familles, je vois combien elle contribue positivement à la vie des enfants et, du même coup, à celle de leurs parents.
Mais les débuts sont très difficiles. Les garderies peinent à survivre. Leurs ressources financières dépendent entièrement de la capacité de payer des parents, qui, elle, est limitée. Sans appui, c’est la fermeture qui les guette. La nôtre n’y échappe pas.
Nous sommes un groupe de parents et de membres du personnel de la garderie qui y croient fermement. Nous sommes de toutes allégeances politiques, de milieux divers, avec des paradigmes tout aussi variés. Mais nous sommes convaincus que la garderie offre un service essentiel à la société. Les enfants peuvent y grandir dans un environnement sécurisant et stimulant pendant que leurs parents travaillent. Et, disons-le, elle ouvre aux femmes la voie à la possibilité de faire carrière tout en subvenant aux besoins de leur famille.
Avec les travailleuses et travailleurs de la garderie, nous choisissons d’unir nos forces et notre énergie, de mettre en commun nos idées pour poursuivre une mission : faire en sorte que la garderie reste ouverte.
Tout est à faire.
D’un côté, il faut trouver les ressources pour assurer le fonctionnement de l’établissement au quotidien. Se procurer des jouets. Disposer de locaux. D’équipements. Verser un salaire au personnel. Nous sommes constamment en recherche de solutions! À ce chapitre, nous devons une fière chandelle à Gérald Godin, alors député de notre secteur. Son coup de pouce financier a permis à des travailleuses de prendre des vacances plus que nécessaires.
De l’autre, il faut sensibiliser la population et le gouvernement pour obtenir de l’aide. Si nous avons la certitude que l’apport des garderies est largement positif pour tout le monde, il faut admettre que la société n’est pas au même point. Les garderies sont peu répandues, encore moins connues, et les préjugés, nombreux. On nous dit constamment que nous rêvons en couleurs. Que le gouvernement n’acceptera jamais de financer les garderies.
La priorité : faire connaître – et reconnaître – les précieux services qu’elles offrent. Nous multiplions les actions de visibilité, y compris auprès des médias. Nous ouvrons la garderie au public, allons à la rencontre de la population. Je me revois, enceinte, tôt le matin, au métro, à publiciser nos services auprès des passants. Il fallait y croire!
C’est ainsi que nous avons gagné des appuis. Nos efforts ont porté leurs fruits. Le gouvernement a reconnu que les garderies devaient survivre et a accepté de les subventionner pour qu’elles fonctionnent.
Nous avions réussi l’impossible.
Une structure de gestion propice à l’innovation
Au cours de ces événements, le bien-être des enfants agissait comme un puissant catalyseur qui a permis de rallier les gens, malgré tout ce qui aurait pu nous opposer.
Mine de rien, en nous associant, parents et travailleurs de la garderie, nous avons créé un modèle d’entreprise qui ferait l’envie de bien des organisations aujourd’hui. Alors que plusieurs cherchent à mettre en place des structures plus ouvertes, nous le faisions il y a 40 ans. Notre garderie était bien en avance sur son temps!
Nous avions instauré une structure en cogestion. Les parents et membres du personnel siégeaient à parts égales au conseil d’administration. Les décisions se prenaient par consensus. Une telle structure implique un dialogue ouvert. Pour régler les problèmes et atteindre nos objectifs, il fallait mettre nos idées en commun. Accepter le choc des idées, aussi.
Encore aujourd’hui, je suis convaincue que la participation active des employées et employés à la prise de décision est essentielle à l’innovation. Elle nourrit les entreprises. Parce qu’elle permet aux gens de faire appel à leurs ressources et à leur potentiel pour résoudre des problèmes et améliorer les processus, les produits, les services. Elle permet à toutes et à tous de contribuer à leur pleine mesure. À chaque personne de se responsabiliser. C’est l’intelligence collective qui devient un levier de performance.
Miser sur l’intelligence collective
Réussir un tel projet en solo? Impossible. Ce chapitre de ma vie m’a enseigné la puissance de l’intelligence collective. Les innovations les plus spectaculaires sont le fruit d’un travail d’équipe. C’est la variété et l’inclusion des idées, des solutions, des points de vue qui permettent de trouver les meilleures solutions.
Des obstacles, il y en a eu plusieurs. Le fait d’être en équipe nous a permis de les franchir. Même dans les situations les plus délicates. Quand nous avons dû relocaliser la garderie parce que le propriétaire des locaux qui nous avaient été prêtés a eu besoin de cet espace, il a fallu trouver des solutions, et rapidement! Et nous en avons trouvé! Pendant que les uns étaient épuisés ou découragés, les autres prenaient le relais. C’est aussi ça, la force du nombre : l’entraide et l’engagement des gens.
La passion et le sens comme moteurs de changement
Pour nous, parents, le défi était grand. Nous avons déployé une telle énergie et consacré beaucoup de temps. Nous avons pourtant accepté les sacrifices, les compromis, l’inconfort. Nous étions convaincus que ce pour quoi nous le faisions était bon pour nos enfants.
L’innovation, c’est donc aussi une affaire de cœur. Pour créer et en arriver à des solutions innovantes, il faut entretenir une passion et la partager. La passion nous pousse à nous lever le matin en dépit des difficultés. Elle donne un sens à ce que nous faisons. C’est le cœur qui permet de relever les défis et qui sert de moteur à un effort extraordinaire.
L’alignement : se réunir autour de l’essentiel
Nous étions de milieux différents, avions des priorités différentes, des allégeances politiques parfois opposées. Nous faisions équipe avec le personnel de la garderie. Et malgré la différence, nous arrivions à des consensus. Nous restions mobilisés. Nous regardions et marchions dans la même direction.
Alors que nous aurions eu mille et une raisons de nous diviser, nous sommes restés unis. Ce qui nous a soudés? Les enfants. Nous avions les mêmes objectifs. Chaque fois qu’une décision s’imposait, nous mettions de côté nos différences pour nous réunir autour d’une seule question : est-ce que c’est la meilleure solution pour le bien-être des enfants? C’est ce qui nous permettait de garder le cap.
Nous y parvenions parce que nous avions un alignement. Comme nous étions toujours un peu en mode « survie », nous étions obligés de revenir à la mission pour chaque décision.
Travailler pour le bien commun
Cette expérience m’a aussi montré combien il est stimulant de travailler pour le bien commun. Quand on contribue à quelque chose de plus grand que soi, parce qu’on croit sincèrement que toute la société en tirera du positif, on agit en profonde cohérence avec nos valeurs et avec nos passions. On reste motivé et on exerce un leadership authentique. On trouve du sens à ce qu’on réalise. On devient capable de tout réaliser.
L’environnement et les conséquences des changements climatiques, les défis auxquels le système scolaire et le réseau de la santé sont confrontés, les pénuries de toutes sortes, tout ce qui roule un peu carré dans la société… Quand je regarde les défis qui se posent devant nous, je pense à ce que nous pouvons faire pour les relever. Je suis convaincue que les solutions sont encore et toujours dans l’intelligence collective. Que grâce à elle, tout ce qui semble impossible aujourd’hui est possible.
En deux mots, gardez en tête que…
- La mission partagée, les valeurs communes et une vision claire donnent un alignement solide qui permet à tous de canaliser les efforts vers l’atteinte des objectifs du groupe, qu’importe les différences.
- La passion et la cohérence profonde avec nos valeurs sont de puissants moteurs de créativité.
- Les entreprises ouvertes ou qui optent pour une structure où les employées et employés font partie intégrante du processus de décision sont des milieux hautement fertiles pour l’innovation. Elles encouragent la responsabilisation de chaque personne et lui permettent de s’investir en fonction de ses aspirations profondes.
À la recherche de moyens éprouvés pour mettre l’intelligence collective à service de votre performance d’entreprise?
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